Soumis par Denis Fortin le
«Si nous ne changeons pas d’orientation d’ici 2020, nous risquons [...] des conséquences désastreuses pour les humains et les systèmes naturels qui nous soutiennent», a lancé Antonio Guterres, secrétaire général des Nations-Unies, lors d'un discours tenu un peu avant le sommet mondial sur le climat de San Francisco en septembre dernier. Il en appelle à la société civile pour faire pression sur les autorités politiques afin qu'elles emboîtent le pas avant qu'il ne soit trop tard.
Le monde continue à rejeter dans l'atmosphère beaucoup trop de gaz à effet de serre pour limiter à 2°C l'augmentation moyenne de la température du globe par rapport à la période préindustrielle, ce qui est l'objectif de l'accord de Paris. La Terre est déjà plus chaude de 1°C environ et, à ce rythme, la hausse atteindra +3,2°C en 2100. Les États-Unis et l'Union européenne réduisent certes leurs émissions, mais pas assez vite. La Chine en rejette de plus en plus, tout comme l'Asie en général qui se repose encore très majoritairement sur les énergies fossiles. En somme, le réchauffement climatique va plus vite que nos efforts pour le contrer...
Les spécialistes du climat nous préviennent depuis presque 30 ans déjà de la nécessité de limiter nos émissions de gaz à effet de serre sous peine d'impacts majeurs sur la biosphère, la vie animale et végétale, dont nous faisons partie.
«Il est impératif que la société civile – jeunes, groupes de femmes, secteur privé, communautés religieuses, scientifiques et mouvements écologiques dans le monde – demande des comptes aux dirigeants», a insisté le secrétaire général des Nations unies. Notre monde fait face à une «menace existentielle directe» ajoute-t-il.
C'est dans ce contexte qu'est née cette initiative singulière d'un groupe d'artistes et de scientifiques québécois, le Pacte pour la transition, qui invite chacun d'entre nous à poser des gestes pour réduire notre empreinte environnementale et à se tenir prêts à faire pression sur les autorités politiques pour qu'ils adoptent des lois permettant de respecter les objectifs de l'Accord de Paris d'ici 2020 en matière de réduction des gaz à effet de serre.
Je ne peux que saluer cet effort et inviter le lecteur à visiter le site du Pacte pour joindre son nom au nombre croissant de signataires.
Denis Fortin