L'équinoxe d'automne, un moment pour faire le point

L'été se termine et l'automne commence bien que le temps plus frais vient tout juste de se montrer. Les chaleurs se sont prolongées jusque tard en septembre, signe de ce dérèglement climatique qui produit ses effets, inexorablement. À l'heure où j'écris ces lignes, une tornade de catégorie 2 vient de ravager la région d'Ottawa et Gatineau, laissant sur son passage une vingtaine de blessés et des dommages matériels considérables. Pas besoin de faire la profession de météorologue pour comprendre que le réchauffement climatique est à nos portes avec son cortège de conséquences à venir pour nous et pour la vie animale et végétale.

Par nos activités économiques sur cette planète, nous altérons des équilibres naturels et nous mettons en péril les espèces vivantes qui la peuplent. Par nos choix irréfléchis individuels et collectifs, nous détruisons des écosystèmes entiers dans l'indifférence, provoquons des extinctions massives d'espèces comparables à ce qui est déjà arrivé à d'autres époques de l'histoire de la Terre, à la différence près qu'aujourd'hui c'est nous qui en sommes responsables.

Il y a campagne électorale au Québec. Je suis abasourdi de constater que l'enjeu environnemental pour les partis politiques en lice passe loin derrière d'autres priorités, entre autres le développement économique, comme si l'enrichissement personnel et collectif passait avant toute autre considération. Pourtant on aurait besoin d'un véritable projet de société pour réorienter nos pratiques et nos valeurs et à tout le moins ralentir cette détérioration globale de la biosphère.

J'aimerais profiter de l'équinoxe d'automne pour rappeler que le bonheur n'est pas affaire de biens matériels ou de consommation accrue, comme l'affirme toutes les grandes sagesses de l'histoire. Le développement économique comme seul projet de société est un leurre. Nous sommes responsables individuellement et collectivement par nos choix des dommages que nous causons à la biodiversité et au climat.

Il nous faut envisager l'existence autrement pour nous et pour ceux qui nous suivront.