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Le Solstice d'été : au temps des fraises

Avant de commencer, laissez-moi me présenter à vous brièvement. Mon intérêt dans la cuisine remonte à mes premières expériences de travail, alors que je bossais comme aide-cuisinier dans un restaurant pour payer mes études. J'y ai appris l'art de bien couper des légumes et apprêter des plats, mais j'ai en même temps attrapé la piqure de la cuisine. Plus tard, en marge de ma vie professionnelle comme ingénieur mécanique à concevoir des machines de transformation des aliments, je me suis toujours intéressé à cuisiner et à retrouver des savoir-faire qui me sont inconnus. La cuisine représente en quelque sorte le médium par lequel je me relie à mes racines, celles de mes parents, de mes ancêtres, et pourquoi pas, celles du monde entier. Que ce soit pour faire mon pain maison avec une machine à moudre les grains de mon invention ou m'initier au monde des épices indiennes, c'est avec tout ce que je suis: curiosité, rigueur, profondeur et persévérance que je fais mes expériences.

Les fêtes de la Saint-Jean-Baptiste et du Canada arrivent à la fin du mois de juin, au solstice d'été, cet événement astronomique où le jour est le plus long de l'année, la nuit la plus courte et où la lumière et la chaleur atteignent leur paroxysme.

Toutes les traditions de la Terre ont souligné à leur manière, souvent avec exubérance, la victoire du jour sur la nuit, de la lumière sur les ténèbres, de la chaleur sur le froid.

La coutûme de danser autour de grands feux durant la courte nuit du solstice d’été ne date pas d'hier et avait en fait pour but, de façon ancestrale, de fêter le Soleil, la victoire de la lumière et le sacre de la nature. Dans toutes les représentations festives du solstice d’été, on retrouve comme éléments centraux le feu (le soleil) et la nature (les moissons, les dieux). On observe encore aujourd'hui au Québec cette tradition d'allumer un feu de joie à la tombée de la nuit du 23 juin. Ce rituel a des racines européennes et plonge dans la nuit des temps. Si cette pratique a été christianisée vers le VIe siècle, dans le but de célébrer la naissance de saint Jean Baptiste, les origines sont pourtant bel et bien païennes et lointaines, et l’on peut les retrouver notamment dans les civilisations celtique ou scandinave.

Donc c'est le solstice, l'été qui commence enfin, la fin des classes pour les étudiants et la promesse des vacances.

À cette occasion, intéressons-nous aux fraises, ce petit fruit festif par excellence !

On a l’habitude de manger les fraises du Québec vers la fin du mois de juin. Ces fruits de prédilection sont habituellement disponibles tout au long de l'été jusqu'aux premières gelées. Aujourd'hui, on peut se procurer des fraises importées de Californie tout au long de l'année, mais ces fruits n'ont évidemment pas la saveur des fraises fraîches achetées ou récoltées en saison.

Au temps de la Nouvelle-France, la venue des fraises annonçait toujours une bonne nouvelle pour les villageois sédentaires : celle de l’été qui approche à grands pas. À cette époque, la cueillette des petites fraises des champs était considérée comme une activité quotidienne et familiale. Pour l’hiver, les familles conservaient les fruits sous forme de confitures et de conserves afin d'en profiter toute l’année.

Pour un panorama assez détaillé de l'histoire des fraises au Québec, je vous réfère aux textes suivants que l'on peut trouver sur le site :

Les petites fraises des champs ou des bois

Les fraises de jardin

Les recettes traditionnelles à base de fraises que j'ai regroupées sur la page d'accueil du site et dans l'infolettre vont du fameux "shortcake" aux tartes, en passant par le fry bread mohawk, et les confitures.

Profitez bien de ces recettes pour fêter en grand l'arrivée de l'été !

Note au lecteur. À raison d'une semaine sur deux, je vais rédiger un blogue proposant une réflexion sur un thème culinaire lié aux fêtes et au temps de l'année. De plus, à chaque semaine, je mettrai en valeur une dizaine de recettes, recettes puisées à même les milliers déjà compilées par mon ami Michel dans notre site. Le lecteur pourra d'ailleurs retrouver les différentes parutions et leur historique dans les infolettres hebdomadaires.

Denis Fortin

 

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