Soumis par Michel Lambert le
Depuis la nuit des temps, l’homme, comme tous les êtres vivants, se nourrit de ce qu’il trouve autour de lui. Mais chaque espèce, au cours de l’évolution de la Vie, a développé des préférences alimentaires. L’être humain aime beaucoup les graines au point qu’il a décidé, il y a plus de 10 000 ans, de les semer près de sa maison et de son village. Les graines de céréales et les graines de légumineuses ont été ses premiers choix. L’expérience lui a démontré que les grains se conservaient, au sec, aussi longtemps qu’il le voulait. Ils assuraient la pérennité de son approvisionnement et de sa survie. Nos ancêtres indo-européens, comme les Celtes, les Romains et les Germains, considéraient tous le blé et les pois comme les fondements de leur alimentation. C’est de ces deux types de graines dont j’aimerais vous parler aujourd’hui.
Je vous donne plusieurs recettes de soupes aux pois dont se sont nourris largement nos ancêtres franco-québécois et autochtones depuis plus de 400 ans. Je vous explique en plus, dans le texte historique et culturel, l’origine et l’évolution des pois dans notre histoire alimentaire.
Je vous donne aussi des recettes plus contemporaines de boulghour comme accompagnement. Le boulghour est un sous-produit du blé développé, il y a plus de 4 000 ans au Moyen-Orient. C’est le petit cousin du pain de ménage. Voyez le texte qui explique son cheminement jusqu’au Québec.
Ces deux types de plat mettent en valeur l’importance des grains dans l’alimentation humaine et illustrent, d’un seul trait, l’évolution de notre cuisine patrimoniale. Le Québec a hérité, grâce aux Basques et aux Français, de la farine de blé remontant aux débuts de l’agriculture. Le boulghour nous a été amené par les Français, dans les années 1960. Il prend de plus en plus de place dans le menu québécois depuis que les Libanais, les Africains du Nord, les Arméniens et les Syriens s’ajoutent aux nations fondatrices du Québec.
Ces peuples originaires du Moyen-Orient ont développé toute une panoplie de plats faits avec du blé et des pois. Le blé et le pois ne sont-ils pas aussi originaires du Moyen-Orient ? Leur culture s’est par la suite répandue sur tous les continents à proximité du Moyen-Orient et est entrée dans la vie quotidienne des Indiens, des Mongoles, des Chinois du Nord, tout comme dans celle des Juifs, des Arabes, des Africains du Nord, des Grecs, des Romains, des Celtes, des Slaves et des Germains de l’Antiquité. Ces peuples nous ont envoyé beaucoup d’immigrants, au cours du XXe siècle, qui ont ajouté de nombreuses recettes faites avec de la farine de blé et différents types de pois.-- Je ne peux, ici, passer l'occasion de souligner les guerres fratricides qui déchirent tous ces pays issus de grandes civilisations humaines qui forcent encore les familles de ces pays à chercher refuge chez nous. Parler du boulgour, en ce moment, c'est ma façon de leur souhaiter la bienvenue!-- J’aurai l’occasion de revenir sur le sujet à plusieurs reprises, au cours de mes futurs blogues et textes socio-historiques. Ce qu’il faut maintenant retenir, c’est que ces grains symbolisent la Vie Future cachée dans une enveloppe. Et que l’homme qui les consomme assure aussi son Futur.
Voir les recettes de soupes-repas aux pois, de crèmes de légumineuses, de potages de légumineuses, d'accompagnements de légumineuses, d'accompagnements de boulgour et de salades-repas de céréales ou grains.
Voir les textes historiques sur les types de plat (soupes aux pois, accompagnement de boulgour) engendrés par ces aliments: pois secs et boulgour.
Michel Lambert