Les accompagnements de riz québécois
Il y a longtemps que l’on mange du riz, au Québec. Les autochtones consommaient un riz sauvage que les Français appelaient de la folle avoine. C’était d’ailleurs l’aliment quotidien des Népissings de l’Ontario. Les Français ont apporté le riz asiatique de France, dès le début de la colonie, comme en témoignent les Jésuites qui s’en trainaient toujours avec eux pour ajouter au gibier ou au poisson que les Autochtones leur servaient. Mais ils n’en avaient jamais longtemps car les Autochtones l’aimaient autant qu’eux. Par conséquent, on peut dire que les riz typiquement québécois étaient faits avec un bouillon de viande et servis avec la viande en question. Ce n’est qu’après les années 1950 qu’on s’est mis à faire du riz pilaf, en le faisant cuire de façon séparée des viandes. À ce moment-là, on ajouta ce qu’on avait sous la main, de l’oignon, du céleri, des champignons et du poivron vert. Quand on ajoutait des tomates, on disait que c’était un riz italien, car on ne sentait pas cet ajout comme une association traditionnelle aux Franco-québécois. Dans la région de Montréal, on faisait du riz sauvage mélangé à du riz asiatique, dès le XVIIIe siècle, car il en poussait un peu sur les rives de La prairie, en face de Montréal. On peut dire que les mélanges de riz sauvage et de riz asiatique vendus dans le commerce, cuits dans un bouillon de volaille, sont vraiment des riz québécois.