Soumis par Michel Lambert le
Le dégel général, le débordement des rivières, l’éclatement des glaces du fleuve avec les grandes marées, les pluies abondantes en Montérégie, toute cette eau d’avril me rappelle le rôle primordial de l’eau dans notre histoire culturelle et alimentaire.
Je pense d’abord au grand dégel du glacier continental qui a amené les premiers groupes humains à fréquenter notre territoire, puis à la renaissance du fleuve Saint-Laurent, de nos lacs, de nos rivières, de nos ruisseaux, premiers chemins de notre territoire comme les appelaient les autochtones de chez-nous.
Je pense ensuite aux centaines d’espèces vivantes qui se sont installées dans ces eaux en provenance de l’Atlantique, de l’Arctique ou du Sud et de l’Ouest américain : poissons d’eau salée ou d’eau douce, coquillages, crustacés, échinodermes, mammifères marins, oiseaux de mer, canards de mer ou barboteurs, oiseaux de rivages ou de marécages, algues, plantes de marée haute ou de climat côtier, plantes heureuses au bord des lacs ou des rivières. Puis à l’eau pure, bonne pour l’homme ou la femme, rafraichissante ou réconfortante, lorsque chaude et accentuée par les parfums de toute la planète.
Je pense aux centaines de plats bouillis, de soupes, de ragouts, de fricots, de mijotés, de gibelottes, de bouillottes inventées par nos ancêtres de toutes origines.
Je pense à l’eau qui nettoie les saletés du corps et de l’âme, à l’eau que les religions du monde ont sacralisée, en particulier, le christianisme avec le baptême, fondateur de la culture européenne dont nous sommes les héritiers.
Je pense enfin aux dernières découvertes scientifiques qui nous disent que l’eau de la terre vient, entre autres, des corps célestes de l’univers.
Manger une soupe, c’est donc faire entrer une partie de l’univers en nous!
Profitez de la semaine pour cuisiner des fruits de mer et des poissons. Pour moi, c'est la meilleure façon de célébrer le retour de l'eau!
Michel Lambert
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