La graisse d'oie ou de canard
La graisse d’oie ou de canard est un corps gras que nos ancêtres européens ont toujours gardé à la portée de la main, en Europe ou au Québec. Les familles qui élevaient plusieurs canards et oies sur la ferme, ramassaient la graisse des oies qu’ils faisaient longuement rôtir au four pour remplacer la graisse de lard salé, pendant les jours maigres du carême ou les vendredis. -- À cette époque, on pouvait manger du canard le vendredi parce qu’il était considéré comme un poisson qui vit dans l’eau. -- La graisse d’oie et de canard engraissait donc les fèves au lard ou la soupe aux pois faite ce jour-là. Plusieurs ainées m’ont raconté que le vendredi, elles mangeaient souvent que des pommes de terre sautées dans de la graisse d’oie ou de canard avec de l’oignon. La graisse d’oie était aussi utilisée pour filer la laine ; ce qui se faisait dans chaque foyer, à l’automne ou en hiver, pour ensuite tisser les vêtements de la famille. On lavait les tissus après les avoir tissés pour éliminer la graisse et les faire fouler avant de les tailler. Par conséquent, personne ne pouvait se passer de graisse d’oie ou de canard, autrefois. Les familles d’origine juive l’utilisaient couramment à la place de la graisse de porc que leur religion ne leur permettait pas de consommer. L’importante communauté musulmane du Québec pourrait aussi y avoir recours pour cuisiner les plats traditionnels du Québec sans faire de faute historique, comme nos grands-mères le faisaient couramment les jours maigres ou les jours où ça leur tentait, simplement par gout personnel.