Soumis par Michel Lambert le
J'espère que vos vacances vous ont fait du bien, comme moi. Je suis retourné dans ma région natale et j'y ai rencontré des parents et des amis pleins de résilience en ces temps difficiles.
La sortie de notre livre L'Érable et la perdrix, écrit en collaboration avec Élisabeth Cardin, le photographe Philippe Richelet et le chef-cuisinier Simon Mathis, se porte bien et atteint notre objectif de mieux faire connaître nos racines culinaires. Nous voulons, de plus, susciter la réflexion sur le futur de notre alimentation collective. Ce site web veut aussi participer à ce brassage d'idées. Je veux plus de profondeur, plus de verticalité dans nos choix culinaires. Nous habitons tous, quelle que soit notre origine, le même territoire qui a son climat, ses variantes, ses forces et ses faiblesses. Nos dirigeants ont des devoirs par rapport à ce territoire, mais, nous tous, nous en avons tout autant.
J'écoutais, hier soir, le Canal Savoir qui parlait de notre système d'éducation. On y disait, entre autres, que l'éducation devait s'occuper du quotidien des gens pour leur donner de meilleurs outils de survie, mais aussi un meilleur jugement sur les choix à prendre pour la survie individuelle et collective. L'alimentation fait partie des savoirs du quotidien liés à la survie individuelle et collective. La science nous apprend régulièrement les bénéfices de consommer tel ou tel aliment, mais l'expérience personnelle qui dépend d'une culture ethnique, locale et temporelle détermine d'autres choix que ceux de la science. La sagesse consiste à essayer de tenir compte de tous ces facteurs scientifiques et culturels.
J'aimerais revoir avec vous, les fondements culturels de notre cuisine, d'ici la fin de 2021. Nous commencerons à parler de nos cuisines les plus anciennes, la semaine prochaine.
Pour la semaine, je vous ai aussi préparé de nouvelles recettes québécoises, inspirées par nos cultures diverses et l"été.
Bonne semaine!
Michel Lambert, historien de la cuisine familiale du Québec