Soumis par Michel Lambert le
Permettez-moi, chers amis d’arrêter, pour un moment, ma série de blogues historiques pour vous inciter à poser un geste patrimonial tout à fait contemporain.
Si vous vous faites un petit jardin et que vous avez acheté vos plants d’herbes chez un marchand de plantes et d’herbes potagères, vos plants arrivent à maturité et c’est le temps de faire une première cueillette en prévision de l’hiver prochain. Parlons d’abord des herbes.
On peut en faire des mélanges québécois pour les soupes, les sauces, les fricots ou les fricassées; on peut les congeler individuellement pour répondre à des besoins spécifiques de casseroles ou de rôtis; on peut les congeler ou les faire sécher si on n’a pas beaucoup de place dans le congélateur, on peut en mettre dans de l’huile ou dans le vinaigre. C’est le bon temps de faire tout cela. Je vous donnerai mes techniques pour le faire.
La congélation des légumes est un merveilleux moyen de pratiquer l’alimentation locale. Quelques compagnies s’occupent de congeler les légumes les plus populaires et cela ne vaut pas toujours la peine de faire cela soi-même, surtout avec certains légumes comme les petits pois, les choux de Bruxelles ou les brocolis. Mais on peut congeler plein de légumes faciles à planter dans son jardin et qu’on ne trouve pas dans les supermarchés comme les radis, la bette à carde, les feuilles de laitue, les feuilles de pissenlits ou de radis ou de rabioles, les salsifis, les betteraves, les oignons verts, etc. Je fais cela avec profit depuis des années car les herbes et les légumes plantés chez soi coutent beaucoup moins cher que ceux qu’on trouve en épicerie, en hiver.
La raison fondamentale de ce choix est que c’est une façon d’accepter notre nordicité, comme le faisaient nos ancêtres. Nous habitons un pays où les longs hivers empêchent la culture des plantes pendant la moitié de l’année. Au lieu de faire venir nos plantes préférées de Californie, de Chine ou du Pérou, il vaut mieux pour l’environnement et l'économie, en faire des provisions séchées, fumées ou congelées, comme le faisaient nos ancêtres autochtones depuis des millénaires. On le fait facilement avec les plantes mais on peut aussi le faire avec les petits fruits sauvages, le poisson de nos rivières et la petite chasse, en saison.
Je vous donne quelques exemples de congélation et de marinage à faire, cette semaine, avec des asperges, de la laitue et des échalotes.On peut faire cela en famille ou entre voisins, comme autrefois.
Bonne récolte et du plaisir à préparer tout cela!
Michel Lambert