Les lagopèdes

Les lagopèdes sont des oiseaux sauvages qui fréquentent le Nunavik et le Nord-du Québec, en hiver, pour fuir les trop grands froids polaires. Jusque dans les années 1950, on en voyait souvent, l’hiver, au Saguenay-Lac-Saint-Jean et en Abitibi. Nos parents les appellent des « perdrix blanches ». Les Canadiens-Anglais les appellent plutôt « ptarmigan », mot gaélique (tamachan) qui veut dire «  qui croasse ou qui grogne ». Le mot est aussi passé au français. Il existe deux variétés de lagopèdes dans le Nord : le lagopède des rochers qui fréquente le plateau central du Nunavik et la péninsule de l’Ungava. L’été, il se tient dans les montagnes rocailleuses où les herbes sont plutôt courtes, et l’hiver, il descend dans les vallées près des rivières ou de la baie d’Ungava. L’autre lagopède s’appelle le lagopède des saules. Ce dernier vit dans les broussailles de la taïga. C’est lui qu’on trouve dans le Nord du Québec, les hivers où il fait très froid au Nunavik. C’est plutôt lui que nos parents appelaient « la perdrix blanche ». Le lagopède est un peu plus gros que la gélinotte huppée ou le tétras des savanes. Mais il se cuisine de la même façon. C’est Champlain qui parle, le premier, de cet oiseau, vers 1630. Il dit, entre autres, que leur chair ressemble à celle des ramiers (pigeons) et que leur goût est excellent. On peut chasser l’oiseau, au moment permis, mais on ne peut le vendre ni l’acheter.