L'accompagnement d'igname ou de manioc

Disons tout de suite que l’igname est un tubercule qu’on appelle de divers noms parce qu’il prend différentes formes, dans le pays où il est un aliment de base. Auparavant, on ne le rencontrait que dans certains quartiers ethniques de Montréal. Mais aujourd’hui, les grandes chaines d’alimentation en mettent quelques exemplaires pour répondre aux besoins des immigrants dispersés un peu partout dans les villes du Québec, comme Sept-Iles, Chicoutimi ou Rimouski. Les ignames sont des tubercules généralement allongés qui possèdent des yeux comme les pommes de terre. Ils remplissent d’ailleurs le même rôle qu’elles, en cuisine. La grande igname (dioscorea alata) est probablement originaire de la Nouvelle-Guinée, d’où elle se serait propagée en Océanie, en Asie du Sud-Est et en Inde. Ce sont les Portugais et les Espagnols qui les auraient sortis d’Indonésie et de l’Inde, au XVe siècle, pour les amener dans leurs comptoirs africains et américains, étant donné le même climat tropical. L’igname est réduite en purée ou frite comme les pommes de terre. On en fait des salades, des soupes et des légumes d’accompagnement. On les mange avec des currys ou des légumineuses épicées. Plus de 50 pays cultivent l’igname, aujourd’hui. Les Québécois qui ont voyagé un peu dans le monde les connaissent et les mettent à leur menu de temps en temps.