Les patates-en-chapelet
Les patates-en-chapelet sont l’un des premiers légumes américains mentionnés par les découvreurs du Nord-Est de l’Amérique. Les coureurs des bois ont appris des autochtones à les consommer car ces derniers les apportaient souvent dans leurs canots pour les consommer en voyage car c’est essentiellement une plante riveraine qui pousse bien sur les rivages ou les terres annuellement inondées. C’est une plante grimpante qui s’enroule autour des arbres dans le sens contraire aux aiguilles d’une montre. Leur nom latin est apios americana, si voulez aller voir leur photo sur internet. La plante est en fait une légumineuse qui produit de magnifiques fleurs odorantes qui ressemblent à l’odeur des glycines pour ceux qui les ont déjà senties, en Europe, le printemps. Les fleurs se développent en légumineuses de 6 à 10 cm de long, comme les haricots. Chaque plant peut produire jusqu’à 2 kilos de patates-en-chapelet. Ce sont surtout leurs racines qui font leur réputation. Les peuples iroquoÏens et algonquiens de la Nouvelle-Angleterre les consommaient largement car les patates-en-chapelet contiennent trois fois plus de protéines que la pomme de terre. Les autochtones les faisaient simplement bouillir. Comme leur pelure contient du latex, il vaut mieux les peler avant de les consommer. Malheureusement, ce légume n’est pas vraiment accessible dans nos marchés. Il est petit et peu rentable pour un agriculteur car le plant prend 2 ans avant de produire des tubercules acceptables. Mais c’est une curiosité historique qui mérite notre attention et celle des chercheurs qui pourraient trouver le moyen de faire grossir les tubercules pour les rendre plus rentables et accessibles.