Les accompagnements de crêpes à la farine de blé tout usage
Les crêpes de farine de blé ont au moins 10 000 ans d’histoire. On les trouve dans l’histoire de l’Europe et de l’Asie, puis dans leurs colonies américaines, australiennes et indonésiennes. En Europe, elles ont été les premières formes de pain, les premières formes de pâte à usage multiple. On les faisait simplement en mélangeant de la farine de blé avec de l’eau. Puis, on s’est mis à ajouter des œufs à cette pâte et à remplacer l’eau par du lait, il y a 2 500 ans. Les crêpes rondes à la farine blanche de blé sont nées avec la célébration du premier de l’An romain qui célébrait le retour du soleil et de sa lumière, au début février. La crêpe ronde et jaune symbolise le soleil. C’est la raison pour laquelle on a gardé l’habitude de faire des crêpes le 2 février, à la Chandeleur. Ce terme correspond d’ailleurs à une évocation de la petite lumière et de la petite chaleur portée par la chandelle. L’Église catholique a christianisé, à la même date, la fête du Premier de l’An romain comme elle a christianisé le premier de l’An celtique, le 1er novembre avec la fête de la Toussaint et celle des Morts. La crêpe est donc un plat festif. On la faisait les jours de fête des enfants, pendant les vacances, quand on avait le temps de gâter quelqu’un. Et comme c’était facile à faire, c’est en général la première chose que les fillettes apprenaient à faire, à la maison. Ce sont les chefs cuisiniers des nobles qui commencèrent à farcir les crêpes de diverses choses, à la Renaissance. Maie l’idée était née bien avant en Chine et en Asie du Sud-Est. Au Québec, la crêpe française s’est convertie en crêpe autochtone, dès le XVIIe siècle. Les coureurs des bois et les premiers pêcheurs de morue se faisaient de la pâte à crêpe avec des œufs d’oiseaux sauvages et ajoutaient souvent à la pâte ce qui leur tombait sous la main comme de la laitance et des œufs de poisson, des restes de petit gibier ou de poisson de la veille, des petits fruits ramassés en cours de route. C’est pourquoi les autochtones de langue algonquienne et ceux de langue inuit gardèrent cette habitude et leur donnèrent un nom autochtone, dans chacune leur langue. Les Attikamekw appellent la crêpe garnie de brochet ou de doré, la watassé. Les gens des Iles-de-la-Madeleine et de la Minganie en font une semblable avec du saumon qu’ils accompagnent d’une béchamel à la sarriette. On verra sur notre site les variantes de crêpes à la farine de blé tout usage.