Les viandes froides sur laitue en entrée
Il arrivait souvent, autrefois, qu’on soupe le dimanche soir avec une salade verte du jardin et le reste du rôti du midi. Ce type de repas se faisait aussi pendant la semaine lorsqu’on revenait de faire les foins et qu’il faisait trop chaud pour allumer le poêle à bois. Chaque mère de famille avait sa recette, comme je l’ai constaté dans mon enquête. Dans les années 1950 et 1960, c’est le dimanche soir qu’on mangeait la belle pièce de viande de la semaine : rosbif, gigot d’agneau, jambon, poulet rôti, lapin rôti, etc. Les lundi et mardi suivants, on servait les restes de ces viandes en plats divers, dont des salades. Les Français du début de la colonie aimaient manger leurs viandes sauvages avec des salades de verdures de leur jardin ou des prairies environnantes. La tradition existe toujours; on sert souvent les belles viandes en entrée ou en plat principal léger, les soirs d’été. Il est dans le ton d’associer ces viandes à des fruits frais comme le faisaient les autochtones du Québec, autrefois. Voici quelques exemples de notre cuisine française fusionnée à la cuisine algonquienne et quelques salades souvenirs du XVIIe siècle où l’on mêle viande, laitues et herbes parfumeuses. Il est possible, aujourd'hui, de faire ce genre de plat, même en hiver, avec des laitues et des herbes produites en serre.