Les soupes de viande et riz
Les missionnaires jésuites ont signalé, à quelques reprises, qu’ils apportaient du riz dans leur poche de soutane lorsqu’ils étaient en voyage avec les autochtones pour donner un peu plus de consistance aux bouillons de gibier qu’ils mettaient sur le feu. Ils le faisaient d’ailleurs régulièrement dans leur résidence. Le riz, au XVIIe siècle, était considéré comme une nourriture de pauvre et de démuni. On nourrissait les hospices de vieillards, les hôpitaux et les indigents de Paris avec du riz. Les autochtones avaient leur propre riz que les Français appelaient de la folle avoine. Il y en avait beaucoup dans les terres marécageuses de la Baie James et dans les baies autour des iles de la région de Montréal. On utilisait donc les deux sortes de riz, parfois même en mélange, dans la région de Montréal. On laissait le riz fleurir dans la soupe pour donner plus de volume et de consistance. C’est d’ailleurs ce que nous trouvons le moins intéressant de la soupe au riz, selon nos critères contemporains. Voir nos recettes de soupes de viande et riz.