Plusieurs viandes bouillies
Le bouilli de plusieurs viandes appartient vraiment à la tradition québécoise d'origine européenne. Les autochtones avaient souvent l’habitude de chasser ou pêcher pour leur communauté de sorte qu’il fallait beaucoup de viande ou de poisson pour les nourrir. Mais ils ne mélangeaient pas les viandes, car chaque animal avait ses rituels et ses consommateurs désignés. Le chasseur, le chef du groupe, les hommes ou les femmes, les femmes enceintes déterminaient le type de morceau choisi. Les Franco-Québécois qui avaient des familles nombreuses faisaient bouillir plusieurs viandes en même temps, sans problème. Le porc salé était de presque toutes les combinaisons, auquel on ajoutait, selon les disponibilités du moment, du bœuf, du veau, du mouton, du poulet, du lapin, de la gélinotte ou du lièvre, etc. Ces viandes étaient souvent bouilles avec de l’oignon et des pommes de terre, et des légumes de saison. Lorsque les Français préparaient des repas de baptême pour les autochtones, ils mélangeaient volontairement les viandes, les poissons, les pois et les fruits séchés à leur manière. C'était surtout, pour les missionnaires, une façon de leur faire abandonner leurs croyances supersticieuses sur la consommation de certains aliments (sic). Une femme enceinte, par exemple, ne pouvait pas manger de viande, avec le reste de la famille.