Les grains d'avoine nue

L’avoine est plantée au Québec depuis le milieu du XVII e siècle. On la considérait comme un aliment de dépannage et comme un médicament que les enfants, les vieillards et les femmes enceintes pouvaient prendre pour se rétablir après un problème de santé. En 1653, l’avoine représentait 7.5% des semis de la ferme. Pierre Boucher raconte, 10 ans plus tard, que l’avoine vient très bien dans le climat québécois. Certains historiens ont dit que l’avoine n’était semée que pour nourrir les chevaux. Or, les premiers colons plantaient tous un peu d’avoine avant l’arrivée même des chevaux au Québec, On mangeait les grains d’avoine en porridge comme nos ancêtres celtes ou en farine, dans des crêpes ou des pains plats ou galettes. Les Bretons et les Britanniques, aussi d’origine celte, sont toujours de grands consommateurs d’avoine en flocons ou en farine. Mais depuis les années 1990, on a créé une variété d’avoine qui se consomme en grains comme les grains de riz. L’avoine nue se distingue de l’avoine conventionnelle parce qu’elle est dépouillée facilement de son enveloppe protectrice après le battage. Cette couche est fine et mince alors que dans l’avoine traditionnelle, l’enveloppe ou le son est épais et demeure présent après le battage. On doit le décortiquer mécaniquement. C’est le chercheur Vernon Burrows qui l’a découverte et mise en valeur au Canada. Elle est aujourd’hui produite en agriculture biologique dans les Hautes-Laurentides, dans le Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.