Les tartes impossibles ou clafoutis

Les tartes impossibles sont les équivalentes des clafoutis français. Or un clafoutis est un genre d’omelette qui contient de la farine, un peu comme la grosse crêpe québécoise que nos ancêtres français ont apportée de leur région natale. Ces trois plats se distinguent, dans les familles, par des proportions différentes de farine ou de lait dans l’omelette de base. En France, le clafoutis se fait toujours avec des fruits comme les cerises ou les prunes. La tarte impossible se fait surtout avec de la noix de coco mais aussi avec des légumes verts comme les courgettes ou les brocolis. On l’appelle tarte impossible parce que la farine mise dans le mélange initial s’en va au fond du plat, pendant la cuisson, pour faire une croute de tarte sans avoir à rouler de la pâte à tarte, d’où le nom de « tarte impossible » ou de tarte incroyable ou difficile à croire mais vraie ! La recette avec de la noix de coco viendrait du sud des États-Unis. J’émets l’hypothèse que la recette ait pu naître à Nouvelle-Orléans où une communauté française, avec sa culture culinaire ait pu introduire la recette du clafoutis avec les aliments du Sud-Est américain comme la noix de coco. La Louisiane, colonie française représentant 23 % du territoire américain actuel, fut vendue aux Américains en 1810, suite à la Révolution américaine. Elle avait été fondée par Jean-Baptiste Le Moyne, Sieur de Bienville, en 1718. Ce dernier était le fils de Charles le Moyne originaire de Dieppe, en Normandie, établi à Montréal en 1646. La recette, en Normandie portait le nom de flan et en Bretagne le nom de far. Et c’est sous le nom normand qu’on apporta la recette en Nouvelle-France.