Les soupes congelées
La congélation des aliments est un mode de conservation tout à fait québécois depuis des millénaires. Les ancêtres des nations algonquiennes, iroquoïennes et inuit le connaissaient déjà, lors de leur installation au pays, il y a plusieurs milliers d’années. Les Français les ont imités en s’installant au pays, au début du XVII e siècle. Les coureurs des bois préparaient de grandes quantités de soupes aux pois qu’ils taillaient à la hache, lorsqu’ils s’arrêtaient manger et dormir autour d’un feu de camp, sous un amoncellement de fourrures. Leur soupe était simplement réchauffée dans un chaudron noir sur les braises de leur feu de camp. Plus tard, à la fin du XIXe siècle, les cuisiniers des chantiers forestiers faisaient la même chose avec leurs soupes au pois. Les bûcherons allaient se casser un morceau de soupe qu’ils amenaient dans une poche de jute et qu’ils se faisaient chauffer sur un feu, dans une chaudière, à l’heure du midi, s’ils étaient trop éloignés du camp où ils logeaient. La tradition s’est maintenue et diversifiée lorsque sont apparus les congélateurs électriques au milieu du XXe siècle. Certains préparaient des soupes longues à faire en grandes quantités pour épargner du temps, au cours des jours suivants. Plusieurs compagnies alimentaires contemporaines font la même chose avec leurs soupes qu’ils livrent à toutes les semaines, à leurs succursales ou aux cafétérias des écoles, des usines ou des hôpitaux. On peut donc faire la même chose chez soi, spécialement avec des bases de soupes qu’on peut varier à l’infini ou utiliser dans plusieurs types de recettes. Je vous donne quelques modèles de ces soupes de base.