Les soupes aux coques ou aux palourdes

Les soupes de coquillages mélangés ou en vedette sont très anciennes et remonteraient au temps des Celtes installés en Bretagne et en Normandie. Les Francs et les Normands auraient perpétué la tradition, tout le long de la côte nord-ouest de France. Comme les Normands préparaient toujours cette soupe avec du lait, on continua la tradition au Québec. Mais notre soupe a changé, au contact des Anglais et des Américains de la Nouvelle-Angleterre. Auparavant, on épaississait la soupe au lait avec du pain ou des biscuits-matelot. Les Anglais furent les premiers à remplacer le pain par des pommes de terre, au milieu du XIXe siècle, au moment où la culture du blé était difficile chez nous. La soupe de coquillages se fit désormais avec des pommes de terre cuites dans le jus des coquillages avec de l’eau, qu’on enrichissait ensuite de crème et d’herbes du jardin comme le thym ou la sarriette. Cette recette est vraie pour tous les coquillages qu’on ramasse sur les grèves de l’estuaire et du golfe Saint-Laurent, comme les coques, les mactres, les couteaux de mer et les moules.