Les groseilles vertes
La groseille verte est une plante citée par Jacques Cartier lorsqu’il débarque sur l’ile Brion, aux iles de la Madeleine. Il la connaissait comme tous les autres Français du Nord depuis que les tribus germaniques l’avaient amenée en France au IVe siècle de notre ère. Les archives des monastères du Moyen Âge classique la citent tous dans la liste des fruits de leurs jardins. Au Québec, plusieurs témoins ont écrit que les groseilles étaient servies en fin de repas, chez nous, en même temps que des noix et des confitures. Mais, en France, le terme groseille désignait aussi bien les gadelles rouges, blanches ou noires que les groseilles vertes. Il faut donc faire attention de ne pas mêler les fruits dont parlent les textes. Les Britanniques adorent les gadelles et les groseilles et les cuisinent beaucoup en desserts de toutes sortes. La groseille verte est même servie avec du maquereau, comme je l’ai aussi vu en Bretagne. Ils en font même sécher pour remplacer les raisins secs importés et chers, en Angleterre. Malheureusement une maladie s’est attaquée à tous nos plants dans les années 1940 de sorte que les groseilliers sont presque tous disparus de nos jardins; d’où le fait qu’ils sont aujourd’hui moins populaires que les framboises ou les fraises; ce qui n’était pas le cas auparavant. On consultera mon 4e volume, Histoire de la cuisine familiale du Québec, la plaine du Saint-Laurent et les produits de la ferme traditionnelle, de la page 653 à 657, pour plus de détails.