Les accompagnements de riz sauvage ou folle avoine

Le riz sauvage que les Français du début de la colonie appelaient la folle avoine appartient à la tradition culinaire des nations de langue algonquiennes de l’ouest du Québec et du nord de l’Ontario. Il constituait, avant l’arrivée des Français au XVII e siècle, la base de leur alimentation. Ils le consommaient avec du gibier et du poisson. Les explorateurs français, les Voyageurs qui faisaient le commerce des fourrures avec les Nipissings et les Outaouais, de même que les Jésuites qui les fréquentaient aimaient la folle avoine qu’ils comparaient au riz asiatique qu’ils amenaient de France. Ils les mêlaient déjà ensemble pour économiser le riz asiatique. Les Français de l’ouest du Québec, en particulier ceux de la grande région de Montréal établis au bord des grands lacs autour des iles, faisaient la même chose. Le riz disparut au début du XXe siècle, avec l’urbanisation constante des rives du fleuve. Heureusement, les Objiwés du Nord de l’Ontario continuent à cueillir le riz sauvage avec des hydroglisseurs qui leur permettent d’augmenter la quantité et la rapidité de la cueillette, au mois de septembre. Parce que c’est un produit plus cher que le ris asiatique, on mélange souvent les deux pour en diminuer le coût. Et on s’en sert comme accompagnement des brochettes, des steaks et des saucisses de gibier. Plusieurs recettes utilisent du riz sauvage en accompagnement ou en farce.