Haricots verts ou fèves vertes
Les haricots verts sont originaires du Pérou. Les archéologues ne s’entendent pas sur les débuts de leur culture; certains parlent de 7 500 ans et d’autres de 2 300 ans. Quoi qu’il en soit, au moment où Christophe Colomb les a vus pour la première fois, dans les Antilles, en 1493, ils étaient déjà répandus dans toute l’Amérique du Sud et du Nord. On consommait surtout les grains de ces haricots qu’on faisait sécher pour la morte saison. Mais certaines tribus les consommaient jeunes avec leur cosse après avoir développé, par sélections successives, des grains et des cosses plus tendres que celles consommées séchées. Les Français de la Nouvelle France auraient été les premiers diffuseurs des haricots verts, en France. Les Français auraient développé plusieurs variétés sans fil et les auraient adoptées largement dans leur cuisine. Ils auraient été les premiers à les servir dans les restaurants de sorte que les voyageurs britanniques et américains auraient fini par adopter le nom haricot vert ou l’appellation french bean, au retour chez eux. La présence québécoise importante en Nouvelle-Angleterre contribua aussi à cette appellation courante de french beans car les Québécois installés aux États-Unis se faisaient tous des jardins, comme chez eux. Les haricots jaunes ou verts faisaient toujours partie de leurs légumes préférés, en été. Une étude approfondie des gouts culinaires révèle, cependant, qu’on préférait, malgré tout, les haricots jaunes aux haricots verts, parce qu’une fois séchés, les grains des haricots jaunes étaient plutôt blancs. Les haricots jaunes étaient donc semés pour une consommation hâtive et tardive. On en semait des champs complets, à l’époque. Dans la grande région de Montréal, les haricots verts étaient aussi populaires que les haricots jaunes. On consultera l’article consacré aux haricots jaunes ou verts, dans mon 4e volume Histoire de la cuisine familiale du Québec, la plaine du Saint-Laurent et les produits de la ferme traditionnelle, de la page 662 à 667.