Confitures de fruit-vedette en conserve

À l’époque de l’Antiquité gréco-romaine, on confisait plusieurs types d’aliments avec du miel, mais c’était essentiellement une nourriture de riche ou de paysan qui avait des ruches et des fruits à portée de la main. Ce serait les Arabes qui auraient développé les confitures avec du sucre issu de la canne à sucre. Ce produit de luxe, d’abord importé du nord-est de l’Inde, était réservé aux plus riches. Lorsque les Croisés européens se sont rendus au Moyen-Orient, à la fin du Haut Moyen Âge, ils connurent les confitures arabes qu’ils adorèrent et ramenèrent en Europe. Le produit était réservé aux riches tout comme les fruits qui poussant en hauteur, symbolisaient la haute société et la noblesse, par opposition aux légumes racines qui poussaient dans la terre et qui symbolisaient davantage la basse classe, celle des paysans et des manœuvres. À la fin du Moyen Âge et à la Renaissance, le sucre était accessible aux plus pauvres mais comme médicament. C’est ainsi que les Hospitalières françaises apportèrent le premier sucre au Québec pour adoucir les remèdes souvent faits de plantes amères qu’elles donnaient aux Autochtones et aux colons français de Québec. Dans la noblesse cependant, on mangeait des confitures de plus en plus par plaisir. Le Mesnagier de Paris donnait en 1393, diverses recettes de confitures avec des fruits et des légumes aromatiques tels que les panais, les racines de persil, les navets, les carottes, etc. Les colons de la Nouvelle-France commencèrent à faire de la confiture avec les fruits locaux lorsque le sucre devint abordable, au XVIIIe siècle. Mais on servait les confitures en dessert, le dimanche ou lors des grandes occasions. Lorsque le sucre d’érable devint monnaie courante, on remplaça le sucre importé par le sucre local. Mais ce sont les Québécois d’origine britannique qui nous apprirent à manger de la confiture le matin ou en collation d’après midi sur du pain , des biscuits ou des pâtisseries. L’habitude se généralisa lorsqu’on remplaça le sucre de canne par le sucre de betterave, au milieu du XIXe siècle. Tout le monde, alors, s’est mis à faire des confitures maison. Les enfants furent largement impliqués dans les cueillettes de petits fruits pour faire les confitures. Aujourd’hui, peu de gens font ces cueillettes de petits fruits sauvages, pourtant, ce sont les meilleures!

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