Les concombres
Le concombre traditionnel est originaire de l’Inde où les gens le consommaient sauvage avant de penser le cultiver. C’est ce qu’affirment des textes boudhiques anciens. Ils seraient passés en Égypte où les Juifs en exil l’aurait connu puisqu’il est mentionné dans la Bible. C’est l’empereur Tibère qui l’aurait ramené de Jérusalem à Rome au début de notre ère. Le cuisinier de Tibère le préparait avec du miel; ce qui nous indique que le concombre de l’époque devait être encore très amer. Le concombre a donc suivi les Romains dans leur conquête de la Gaule, au début de notre ère. Au IXe siècle, il faisait déjà partie de tous les jardins français et on commençait à le conserver au sel et au vinaigre avec des herbes et des épices, spécialement à la fin des récoltes, lors de l’arrivée des premiers gels. Les concombres étaient alors cueillis verts et petits. C’est ainsi que sont apparus les cornichons. Il est certain que le concombre s’est diversifié dans tous les pays où il s’est installé. On parle, aujourd’hui, de plusieurs espèces de concombre dont les plus connus sont les concombres anglais et libanais. En 1750, les Québécois le consommaient beaucoup en salade avec de la vinaigrette ou de la crème, comme le rapporte Pher Kalm dans son récit de voyage au Québec. On l’associait aussi beaucoup au chou, en salade ou en marinade d’hiver. Voyez mon 4e volume Histoire de la cuisine familiale du Québec, la plaine du Saint-Laurent et les produits de la ferme traditionnelle, de la page 595 à 601, pour plus de détails.