Les persils
Tout le monde connait le persil frisé qui est, aujourd’hui, le persil le plus courant vendu sur nos étalages. Mais auparavant, c’est le persil plat que nous utilisions davantage, parfois appelé persil italien par ceux qui ne savant pas que ce persil est commun à toute l’Europe ancienne. C’est une plante résistante au froid et qui donne un gout de verdure à tous les plats que nous faisons. Le persil a même été planté chez nous avant l’installation des premiers Français dans le territoire. En effet, les Bretons, les Normands, les Anglo-Normands et les Basques se plantaient toujours un peu de persil sur les grèves de la Gaspésie et de la Côte-Nord quand ils arrivaient en mai pour faire la première pêche. Le persil était abondant lorsqu’ils revenaient après le 15 aout pour faire la 2e pêche à la morue consacrée à la morue verte, salée et entreposée dans des barils. Le persil constituait l’herbe essentielle à associer aux queues de cives, de ciboulette ou de poireau pour faire les herbes salées. Les autres herbes dépendaient des familles et des régions. Il y avait en plus de ces 2 premières variétés de persil, le persil-racine. Cette variété passait le premier hiver dans la terre et n’était récoltée qu’à la fin du 2e été. On conservait les racines dans le sable humide comme les carottes et le panais. Et on l’utilisait pour aromatiser les soupes, les viandes et les poissons, pendant l’hiver. Ce sont les premières écoles d’agriculture du Québec qui l’ont réinstallé dans nos habitudes d’horticulteurs et de cuisiniers.