Les radis

Le mot contemporain vient du latin radix qui veut dire racine. Son ancien nom encore présent chez quelques-uns de nos ainés est le mot rave. Le radis est originaire du Moyen-Orient et a suivi la progression de l’agriculture au cours des siècles. Sa première mention dans les archives remonte à l’an 1 300 ans avant J.C. Les Grecs avaient une haute estime de ce légume qu’ils offraient en offrande à Apollon, le dieu des arts, de l’harmonie et de la lumière. À Rome, on l’apprêtait dans les salades vinaigrées, avec les laitues. Au temps des Celtes, il y a 3 000 ans, on aimait surtout les radis blancs et les radis noirs. Les Germains l’aimaient beaucoup aussi parce qu’il pousse rapidement, même dans le Nord, avec ses 21 jours de croissance. C’est Champlain qui les cite, le premier, chez nous, en 1619. Les Jésuites apportaient toujours des graines de radis dans leurs missions chez les autochtones de sorte que ces derniers se mirent à en planter aussi dans leurs jardins, dès 1658. En 1749, Kalm racontait qu’on trouvait surtout des radis rouges, au Québec. Les colons anglophones les faisaient même cuire comme légumes d’accompagnement. On les associait beaucoup aux poissons un peu fades pour leur donner un peu de mordant. Aujourd’hui, les radis sont surtout utilisés comme crudités au sel ou en salade avec d’autres crudités. On consultera mon 4e volume Histoire de la cuisine familiale du Québec, la plaine du Saint-Laurent et les produits de la ferme traditionnelle, de la page 762 à 767.

radis de la Montérégie