Le gros gibier bouilli

Ce plat remonte à la nuit des temps. Au Québec, on fait bouillir du gibier dans des pots de céramique depuis plus de 3 000 ans. La céramique est venue du centre des États-Unis avant l’arrivée de l’agriculture. On a donc fait beaucoup de bouillis de viande ou de poisson avant de faire des ragouts avec de la farine de cambium, de quenouille ou de maïs. Les Européens installés au Québec aimaient aussi beaucoup les bouillis de viande avec des légumes de saison. Ce plat était d’ailleurs répandu dans toute l’Europe et l’Asie. Lorsque les Français se sont établis dans la Plaine du Saint-Laurent, il était beaucoup plus facile de se nourrir de bouillis d’orignal, de caribou ou de cerf que de bouillis de boeuf. En hiver, on avait du boeuf ou de la vache au bout de leur âge dont la viande était très dure. On comprend que les gens préféraient les bouillis de gros gibier. On ajoutait des herbes séchées et parfois du clou de girofle au bouillon pour lui donner plus de gout.