Les pétoncles poêlés
Il y a longtemps que nos ancêtres français connaissent la famille de ces coquillages prestigieux du Québec. Les coquilles Saint-Jacques ont gardé leur nom d’une légende remontant au début de la chrétienté. Saint-Jacques est l’un des frères de Jésus. La légende raconte qu’il aurait été mis à mort par le roi Hérode et son corps mis dans un bateau, sur la mer. Son corps aurait échoué dans un lieu de pêche reconnu pour ses grandes coquilles de pétoncles, à Compostelle. À partir de là, une série de légendes se sont construites sur son tombeau qu’aurait fait construire une princesse locale nouvellement convertie au christianisme. La cathédrale Saint-Jacques de Compostelle fut construite à partir de cette légende qui n’aurait aucun fondement historique réel. Quoi qu’il en soit, la coquille Saint-Jacques est devenue le bénitier par excellence qu’on a ensuite reproduit dans tous les pays catholiques. Les pétoncles de chez nous sont des pectinidés, comme les coquilles Saint-Jacques, mais ils sont différents. On les cuisine cependant comme elles : poêlés, rôtis, pochés ou crus à la façon des Inuits ou en tartares contemporains. Les Québécois de nos régions maritimes ont commencé par les griller et les poêler avant de les manger crues, depuis les années 2000. Leur gout sucré supporte bien l'associement autochtone des fruits aux protéines.