Le makaire bleu
En France, ce poisson est plutôt appelé « merlin noir ». C’est un poisson des mers chaudes qui vient au large de nos côtes, en suivant le Golf Stream, à la fin de l’été. Selon le biologiste Roger Fortier de l’Institut national des viandes, dans son livre Le Poisson à votre portée (1982, 387 p.), le makaire est cité comme un poisson québécois, puisque il est pêché au large des iles de la Madeleine et de l’ile d’Anticosti. Il ressemble beaucoup à l’espadon ou le thon. Il mesure de 1.5 à 4.6 mètres et peut peser jusqu’à 600 livres. Nos poissonniers le préparent en steaks qu’on peut couper en brochettes. Il a une texture solide qui se prête bien aussi aux ragouts de poisson traditionnels que faisaient les gens de la Côte-Sud et de la Côte-de-Gaspé. Les fouilles archéologiques de la Gaspésie ont révélé que les Archaïques maritimes de la Gaspésie, adoraient l'espadon et le makaire, il y a 8 000 ans. C'est que ces poissons devaient être encore plus proches de nos côtes que maintenant puisqu'ils pouvaient les tuer au simple harpon.