Le raifort ou carcajou ou snicroûte
Le raifort est cultivé au Québec depuis les débuts de la colonie française. Lescarbot raconte qu’il en a planté en Acadie, en 1606. C’est une plante qu’on utilisait autant en cuisine qu’en pharmacie. Les jeunes feuilles étaient mises dans les salades comme des épinards. Et sa racine râpée remplaçait la moutarde comme condiment des viandes ou des poissons. Le raifort est arrivé en France avec les invasions germaines, au IVe siècle de notre ère. Les Francs et les Vikings en étaient friands de sorte que les Normands l’aimaient aussi beaucoup. Les Anglais ont gardé un amour encore plus grand pour le raifort que les Français qui lui préfèrent toujours la moutarde. C’est l’accompagnement traditionnel des rosbifs et des steaks. Les Vikings l’aimaient beaucoup avec le saumon. Ce gout fort est aussi présent dans une racine québécoise qui porte le nom de carcajou, dans ma région natale, et de snicroute, au Centre du Québec. C’est un arbuste aux fleurs très jolies dont les racines sont comestibles. Comme c’est un arbuste rare dans la nature, il vaut mieux ramasser ses graines et le planter derrière sa maison pour en avoir à l’année longue. Certaines familles faisaient cela et en ajoutaient même dans leur ketchup maison.