Les soupes à la farine de blé.

Les soupes autochtones à la farine de blé sont nées dans la foulée des soupes à la farine de maïs ou les sagamités. Lorsque les Basques, puis les Français se sont mis à troquer des fourrures contre de la farine de blé, les Autochtones résidant au nord du fleuve ont remplacé la farine de maïs qu’ils troquaient avec les nations algonquiennes ou iroquoïennes du Sud par de la farine de blé. La farine de blé, entre autres, ne se travaillait pas de la même façon que celle de maïs et il fallut un certain temps avant de réussir à obtenir un mélange lisse. On raconte, cependant, que certaines familles autochtones aimaient les soupes à la farine de blé avec beaucoup de grumeaux. Les mamans autochtones saupoudraient simplement la farine sèche de blé sur le bouillon en le mélangeant avec l’autre main. Ce bouillon faisait beaucoup de grumeaux en cuisant; ce qui plaisait à ces familles. Les colons français faisaient aussi des soupes épaissies à la farine qu'ils appelaient souvent des crèmes parce qu'ils leur ajoutaient souvent un peu de lait ou de crème. La crème de poulet en est l'exemple le plus connu. C'est donc une soupe qui remonte au XVIe siècle et que les Innus de la Basse-Côte-Nord ont appris des Basques et des pêcheurs européens qui la faisaient souvent dans leurs campements estivaux.

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