Les grains de blé

Les grains de blé auraient été découverts et consommés crus pour la première fois par des nomades du Moyen-Orient, il y a 15 000 ans. Les biologistes les ont baptisés d’engrain ou de petit épeautre. En 2006, une équipe allemande (Max Plank Institut) a fait l’étude de l’ADN des espèces de blé cultivées aujourd’hui pour les comparer aux espèces de blé sauvage toujours présentes dans les montagnes du sud-est de la Turquie actuelle. Or il s’avère que la majorité des blés actuels descendraient d’une souche de blé présente dans la région de Karacadag, à l’ouest du lac Levan. Ce sont donc les habitants du Croissant Fertile qui auraient commencé à cultiver ces grains d’engrain ou d’épeautre, il y a 11 000 ans, au moment où les premiers hommes entraient au Québec. Le blé s’est par la suite répandu dans l’est  vers la Chine et l’Inde et dans l’Ouest jusqu’en Scandinavie et en Afrique du Nord. Puis ce sont les Espagnols et les Portugais qui l’ont apporté au Mexique, en Amérique Centrale et en Amérique du Sud, puis les Français et les Anglais qui l’ont amené au XVIIe siècle, aux États-Unis et au Canada. Le premier blé québécois a poussé dans l’enceinte de l’Abitation de Champlain, en 1610. Ce premier blé a été consommé comme l’orge et l’avoine, en grains bouillis dans des soupes de céréales consistantes. Mais ce sont les Basques et les pêcheurs bretons et normands qui auraient amené le premier blé au Québec, dès la fin du XVe siècle. Les Basques ont construit le premier moulin à farine, à l’embouchure de la rivière Baude, en aval de Tadoussac, au bout d’un lieu baptisé les dunes de Tadoussac.