Les volailles à petit feu
L’expression « à petit feu » remonte au XIXe siècle, au moment où sont arrivés les poêles à bois qui ont remplacé les âtres ou foyers de cuisson, dans les maisons. Les poêles conçus au Québec comprenaient tous des ronds par lesquels on avait accès au feu direct du poêle. On pouvait d’ailleurs les retirer si on voulait faire griller nos aliments sur un feu ardent ou des braises. Ce que nos mères appelaient la cuisson à petit feu, était la cuisson la plus lente et longue que l’on pouvait faire sur les ronds les plus éloignés du feu lui-même. Ces ronds étaient voisins du réservoir d’eau chaude, à la droite du poêle. Les volailles cuites à petit feu étaient, en fait, des volailles braisées avec très peu de liquide, sur le feu plutôt qu’au four. Ce type de plat se faisait particulièrement l’hiver alors qu’il fallait chauffer le poêle jour et nuit pour ne pas avoir froid. Certaines mamans faisaient cuire leurs repas du lendemain pendant la nuit, à petit feu, particulièrement lorsqu’on devait préparer beaucoup de nourriture, dans le temps des Fêtes, lors des mariages ou des enterrements. On devait alors servir 4 repas par jour, dont l’un vers minuit.