La noix de coco
L’origine des noix de coco est encore contestée. Cependant, la plupart des chercheurs en horticulture pensent qu’elles seraient originaires de la Malaisie, dans le Sud-Est asiatique, et qu’elles se seraient ensuite répandues partout dans le monde, au gré des marées et des courants d’eau, parce qu’elles flottent facilement et qu’elles poussent sur les plages océaniques. Mais selon les premiers moines espagnols débarqués dans les Antilles, il n’y avait pas de cocotier encore, à leur arrivée dans ces iles. D’autre part, les textes portugais nous disent que ce sont des marins qui les auraient apportées au Brésil, au XVIe siècle. Il se peut donc qu’on en trouve en Amérique, grâce à la nature et à l’intervention humaine. On aurait commencé à en recevoir au Québec, à la fin du XIXe siècle, en même temps que les ananas, grâce aux premiers navires à vapeur beaucoup plus rapides que les voiliers précédents. Les navires en provenance des pays tropicaux débarquaient leur cargaison à New York ou à Boston qui nous les envoyaient aussitôt par train. Dans mon enfance, la noix de coco était essentiellement associée à la fête de Pâques. On retirait son jus à l’aide d’un clou et d’un marteau que l’on plantait dans les yeux de la noix, puis on cassait la noix avec le même marteau. On retirait les morceaux de noix de la coquille et on les mettait dans le jus recueilli auparavant. C’était une collation fort appréciée des enfants. La noix de coco séché entra dans nos mœurs dans les années 40 avec divers desserts proposés par les compagnies de farine, dans leurs livres de recettes respectifs. Aujourd’hui, la noix de coco se présente sous diverses formes, dont le lait de coco qui nous sert à faire des cocktails et des currys, dont l’eau de coco qui est une boisson familière aux Québécois habitués des pays tropicaux, et dont les croustilles de noix de coco qu’on présente en mélange avec d’autres fruits exotiques, comme collation. Mon site explore plusieurs plats avec de la noix de coco, d’origine étrangère, qui sont en train de devenir québécois.