Le quinoa
Le quinoa, malgré son allure de céréale, n’en est pas une. C’est en fait une plante à graines, un peu comme le sarrasin, qui pousse dans les Andes, du sud du Pérou au nord de l’Argentine. Cette plante appartient à la famille des Chenopodium, la même famille que notre chou gras ou poulette grasse, célèbre mauvaise herbe de nos jardins québécois. La plante alpine mesure de 1 à 1,80 m de hauteur et produit, en son sommet, de grosses graines que les résidents locaux ramassent après 130 jours de croissance, en moyenne. Le quinoa a besoin de germer dans le froid des montagnes, d’être arrosé par l’eau des glaciers et d’une bonne période de sécheresse avant d’être récolté. Ce sont les ancêtres des Incas qui sont à l’origine de sa culture, il y a au moins 5 000 ans. Et nous le connaissons, au Québec, depuis les années 1970. Ce sont les jeunes voyageurs canadiens et américains qui l’ont ramené dans le Nord après l’avoir goûté pendant leurs longues explorations de l’Amérique du Sud. On se rappellera que la culture hippie a envoyé des milliers de jeunes parcourir le monde à la recherche de nouvelles façons de vivre, de faire et d’être. Cette quête a donné naissance à une nouvelle cuisine américaine avec des variantes locales, comme celle du Québec. Le quinoa fait aujourd’hui partie des accompagnements qui se consomment comme le riz, le pain et les pâtes alimentaires. C’est un féculent sans gluten qui répond à un besoin et une mode alimentaire. Les immigrants d’Amérique du Sud nous apprennent à le consommer à leur façon.