Les mijotés
Le terme serait d’origine germanique ; le mot misgauda, en langue franque, désignait « un ensemble de provisions ». Il y a la notion de durée d’attachée au mot d’origine. Le sens de « cuire doucementv » et longuement est apparu au XVIIIe siècle seulement. Dans le Nord-Ouest de la France d’où viennent nos ancêtres, le mot « mijot » voulait dire « lieu où l’on conserve les fruits pour les faire murir ». Il y a donc aussi dans ce vieux mot, la notion de temps. Aujourd’hui, le même sens de « temps » est alloué au mot mijoté. On a même créé des appareils électriques qu’on appelle des mijoteuses qui cuisent des aliments, à feu doux, pendant de longues heures. Le mijoté est très populaire au Québec. Il appartient à une longue tradition française et iroquoïenne qui portait différents noms, chez nous. En Gaspésie, on l’appelait parfois, « à la petite eau », ailleurs on parlait d’« estouffade » ou d’« étouffage ». On cuisait longuement des aliments dans des pots de céramique, pendant toute la nuit, entre autres, chez les Hurons. Nos fèves au lard cuites en pot de céramique, pendant la nuit, sont aussi des mijotés.