Les dindes farcies ou non

Disons d’abord que les oiseaux farcis remontent au Haut Moyen Âge. Ce sont les cuisiniers des nobles chevaliers qui eurent l’idée de farcir les oiseaux servis à leur table en respectant au maximum leur apparence réelle. Or, lorsqu’on sert une volaille évidée, elle s’affaisse en son centre et cela n’a pas une belle apparence. Les cuisiniers eurent donc l’idée de remplir les cavités de la volaille de pain. Puis en s’apercevant que ce pain était délicieux – on ne mangeait pas la farce, à l’origine car elle n’avait qu’une fonction esthétique --, on lui ajouta des aromates, des œufs, des herbes et des épices. La tradition a été amenée au Québec par les Français, puis par les Anglais, les Écossais et les Irlandais. Chacun avait sa farce préférée avec du pain, chez les Français, de la purée de pommes de terre chez les Irlandais, de l’orge ou de l’avoine chez les Écossais, de la viande hachée chez les Anglais, etc.  Au Québec, on farcissait surtout l’oie pour le temps des Fêtes, et de façon secondaire, la dinde, les chapons et les canards domestiques. On farcissait beaucoup d’oies sauvages avec des pommes aussi. Cela demeurait, cependant, un plat festif que l’on faisait pour de grands groupes afin, aussi, d’ajouter du volume à un repas dispendieux pour alléger son fardeau financier tout en s’assurant de servir quelque chose de très bon. On trouvera plusieurs recettes de dinde farcie ou non sur ce site.