Le brocoli
Nous savons que le brocoli descend du chou maritime qui poussait au bord de l’eau salée des mers européennes du Nord mais on n’a pas encore réussi à trouver la filière exacte des choux pour en arriver au brocoli que nous connaissons aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, nous savons que le brocoli nous a été amené par les Américains, en 1800, lorsque les gens du Massachussetts vinrent fonder leur village sur les 2 rives de la rivière Outaouais, à Hull et Ottawa. Le mot brocoli est la forme pluriel du mot italien broccolo qui veut dire « pousse » ou petite branche. Le terme italien est connu parce que c’est Catherine de Médicis qui l’aurait amené en France, lors de son mariage avec Henri II. Mais les Parisiens n’aimèrent pas ce légume. Le brocoli fut mieux accepté dans les provinces françaises du Sud, à proximité de l’Italie, comme la Provence. Si certains pensent que ce sont les Italiens qui ont apporté le brocoli au Canada, d’autres plus sérieux, avec preuves à l’appui, pensent que ce sont les Anglais qui l’ont apporté en Amérique, donc au Canada, dès le début du XIXe siècle comme en témoignent deux témoins privilégiées de cette époque, Catherine Parr et Miss Beecher. Selon Kathleen Walker (Ottawa’s Repast, 150 Years of Food and Drink), les colons américains avaient des graines de brocoli dans leurs bagages, en 1800, bien avant l’arrivée des Italiens au Canada. C’est la Maison Blanche, sous la direction des Kennedy, qui popularisa le plus le brocoli en Amérique, dans les années 1960. Les scientifiques de l’alimentation en continuèrent la promotion en démontrant ses qualités anti-oxydantes. Voir ce que j’en dit dans mon 4e volume, l’Histoire de la cuisine familiale du Québec, la plaine du Saint-Laurent et les produits de la ferme traditionnelle, de la page 520 à la page 524.