Les petits fruits sauvages congelés
Ce sont les Inuits et certaines nations algonquiennes du Nord qui ont pensé congeler des petits fruits, les premiers. Plusieurs petits fruits, d’ailleurs, sont meilleurs après avoir subi quelques gels; ils deviennent alors plus sucrés et perdent un peu de leur amertume ou acidité. Je pense aux atocas, aux mascobinas ou aux pimbinas. Les Innus de la Côte-Nord conservaient les atocas qu’ils ramassaient à la fin septembre, dans de l’eau qui finissait par geler en décembre. Ce sont ces atocas qu’ils utilisaient pour faire des tartes, à l’occasion de Noël; qu’ils passaient, dans le bois. Les années 1960 ont généralisé l’usage du congélateur dans les fermes du Québec. C’est à ce moment-là qu’on s’est mis à congeler des petits fruits sauvages pour les transformer en poudings ou en tartes, dans le temps des Fêtes. Bleuets, framboises, chicoutés, groseilles sauvages, gadelles, airelles vigne d’Ida, camarines prolongèrent la saison des petits fruits, à côté des gelées et des confitures. Voir les desserts et les plats principaux que l’on fait avec des petits fruits sauvages congelés.