Le sirop et sucre d'érable
L’érable fait partie de l’histoire du Canada et du Québec. Il incarne, à lui-seul, la plaine du Saint-Laurent où il domine les autres arbres par son abondance et ses couleurs automnales. De plus, sa sève représente l’un de nos aliments porte-drapeau. Nos ancêtres français ont appris des autochtones du Sud du Québec à en tirer un liquide sucré qui est devenu, au fil du temps, du sucre et du sirop d’érable. Il existait 8 sortes d’érable au Québec, en 1921, selon Arthur Robitaille. mais c’était l’érable à sucre (acer saccharophorum) que les gens entaillaient pour faire du sucre d’érable. Le sucre d’érable est devenue une denrée maitresse de la Nouvelle-France, en 1701, lorsque Agathe de Saint-Père, épouse de Pierre Legardeur de Repentigny, décida de demander conseil à ses amis algonquins pour apprendre à faire du sucre d’érable. Les Anglais empêchaient la France d’importer du sucre des Antilles en piratant ses bateaux. La Nouvelle-France se retrouvait donc sans sucre. Elle prit donc en charge la production sucrière su pays. Deux ans après, en 1703, l’ile de Montréal produisait, à elle seule, plus de 30 000 livres de sucre d’érable. Ce sucre allait remplacer progressivement la cassonade importée des Antilles françaises. Lors de la Conquête, les Anglais rétabliraient l’importation de la cassonade, du sucre blanc et de la mélasse des Barbades. Mais beaucoup de familles qui avaient une érablière n’achetaient jamais de ces produits importés même s’ils étaient peu dispendieux. Plusieurs recherches ont été faites sur la culture des érables et la fabrication professionnelle de produits de l’érable. Vous aurez ces informations sur internet. De mon côté, j’ai résumé la cuisine avec tous les produits de l’érable dans mon 3e volume, Histoire de la cuisine familiale du Québec, la forêt, ses régions et ses produits, tome 2, p. 1224 à la page1234.