Les soupes-repas aux légumes, avec poisson ou fruits de mer
Les soupes de poisson remontent au moins au Xe siècle, au Québec. Les ancêtres des Iroquoiens du Saint-Laurent adoraient le poisson qu’ils faisaient surtout bouillir dans leur plat de céramique. Le bouillon qui restait était consommé nature ou avec du maïs en farine ou en grains. La soupe se mangeait en fin de repas et non en premier, comme chez les Européens. On ajouta des haricots et de la courge à ces soupes, au XIVe siècle. Lorsque les Français arrivèrent, ils amenèrent leurs recettes de soupes au poisson, souvent considérées comme un repas en soi. On les faisait avec des légumes du jardin, au fil de la saison chaude, et presque toujours, en lui ajoutant du lait ou de la crème, comme en Normandie. Les Anglais avaient la même tradition normande d’ajouter du lait à leurs soupes de poisson et de fruits de mer mais la pomme de terre remplaçait les légumes français. La pomme de terre est, aujourd’hui, le légume le plus fréquent des soupes–repas de poisson et de fruits de mer. Les herbes fraiches, salées ou séchées accompagnaient ces soupes pour leur donner un certain élan. L’habitude d’ajouter des herbes était si grande que les pêcheurs européens qui débarquaient sur nos côtes, du XVIe au milieu du XIXe siècle, se plantaient tous un petit jardin d’herbes, près de leurs vigneaux où ils faisaient sécher leur poisson salé. La sarriette, entre autres, la ciboulette et le persil étaient les herbes les plus populaires. J’ajouterai des recettes, au fil du temps, de ces soupes importantes dans notre patrimoine culinaire.
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