Soupes aux pâtes maison du Québec

Avant l’arrivée des vermicelles italiens et des petits alphabets d’origine française pour la soupe, nos ancêtres français faisaient leurs propres pâtes, pour la soupe. Ce ne sont donc pas les Italiens qui ont inventé les pâtes alimentaires. Tous les peuples de l’Europe et de l’Asie ont créé des centaines de variétés de pâtes avec de la farine de blé qui portent des noms bien locaux, autant dans le nord de la Chine, en Mongolie qu’en Ukraine, en Slovénie qu’en Italie et en France. Cette recette est mentionnée dans les archives françaises du Moyen Âge classique. Chez nous, la recette a pris toutes sortes de noms, selon les villages et les familles. On les appelle du riz de pâte, des lacets, des glissantes, des catalognes, des mouchoirs, des palettes, des babiches, etc. On faisait cette soupe, particulièrement le printemps quand il n’y avait plus rien dans le garde-manger. On les faisait cuire dans un bouillon de poule ou de veau, avec des herbes salées ou des jeunes feuilles du jardin ou les mauvaises herbes comme le chou gras, la moutarde sauvage, les pétards (silène enflé), les pissenlits, etc. Ces plantes sauvages au gout particulier donnent une saveur différente à chaque soupe. Ma génération a souvent la nostalgie de ces soupes goûteuses de notre patrimoine parce qu’on ne les trouve nulle part ailleurs que chez nous. Voir les recettes de soupes aux pâtes maison du Québec.