Le panais

Le panais est issu d’une ombellifère européenne sauvage à fleur jaune et racine très sucrée. Nos ancêtres en ont accidentellement apporté en Amérique de sorte que le panais sauvage pousse abondamment dans les clairières du Sud-Ouest québécois. Mais la plante a été améliorée par les jardiniers, au cours des siècles de sorte que le panais est maintenant une grosse racine jaune pâle.  Pierre Boucher dit que les colons français en plantaient dans leurs jardins, en 1664. Pehr Kalm le signale à Baie-Saint-Paul, en 1752. Mais mon enquête révèle que le panais est plus populaire dans les familles d’origine britannique que dans celles d’origine française. Chez les Franco-Québécois, on l’utilise parcimonieusement pour sucrer légèrement les bouillis de légumes ou les braisés de viande aux légumes. Mais comme les Britanniques ont la dent plus sucrée que les Français, on comprend la réticence de certains Franco-Québécois vis-à-vis le panais. Voir mon 4e volume, l’Histoire de la cuisine familiale du Québec, la plaine du Saint-Laurent et les produits de la ferme traditionnelle, aux pages 729 à 733.