Les pâtés chinois à la viande ou au gibier en conserve

J’ai expliqué, dans les textes historiques précédents, les origines du pâté chinois de même que son immense variété d’exécution. Je vous donne, ici, une autre variante de ce dernier, copié de la première version de pâté chinois rapporté de la Nouvelle-Angleterre. Au lieu de prendre un reste de rôti du dimanche midi pour faire le pâté chinois du lundi ou mardi, on s’est mis à utiliser un pot de viande en conserve pour pouvoir faire le pâté chinois, à n’importe quel moment. Quand la mise en conserve est devenue courante, sur nos fermes, à la fin du XIXe siècle, on s’est mis à mettre les viandes de l’hiver en conserve, lors des gros dégels de janvier ou février, de même que lea viande de veau qu’on abattait en plein été parce qu’on en avait trop, ou encore le gibier tué en automne ou en été, souvent de façon clandestine, qu’on ne pouvait tout consommer. C’est ainsi qu’on s’est mis à faire du pâté chinois à l’orignal, au chevreuil ou au caribou en conserve. Sur la Côte-Nord et en Gaspésie, on faisait aussi appel à du bœuf salé ou du corned beef en conserve. J’ai aussi rencontré des familles qui faisaient le pâté chinois avec du jambon ou du pain de porc et veau en conserve coupé en dés (Kam). Cette recette appartient à la cuisine des Québécois débrouillards. Voir les recettes de pâtés chinois à la viande ou au gibier en conserve.