Le poulet ou chapon
La domestication de cette volaille remonterait au moins à 6 000 ans avant aujourd’hui. Certains archéologues disent même que la civilisation Lapita en Océanie élevait des poules à l’époque néolithique, donc, il y a au moins 10 000 ans. La poule que nous connaissons serait originaire de l’Asie du Sud-Est, entre autres du Cambodge et du Vietnam. Elle serait passée en Chine, en Inde, en Perse puis en Grèce où elle aurait été amenée en Italie puis en France. Lorsque les Romains ont commencé à conquérir la France, 300 ans avant J.C., il y avait déjà tellement de poules en France qu’ils baptisèrent ce pays la Gaule, qui vient du mot gallus qui veut dire poulet en latin. D’ailleurs, les Celtes qui résistaient aux conquérants romains se nourrissaient beaucoup d’œufs pour avoir plus d’énergie et de force, lors des combats. La poule très prolifique constitua un animal d’élevage très important à partir du moment où les oiseaux sauvages se firent plus rares en France, au début du Moyen Âge. C’est Jacques Cartier et Roberval qui amenèrent les premières poules au Québec, en 1541. Champlain réinstalla les poules à Québec en 1608 puis en 1632 après la courte période d’occupation anglaise de Québec par les frères Kirke. Vers 1650, la majorité des colons français gardaient au moins un coq et 6-7 poules sur leur ferme. Au début du XVIII e siècle, la majorité des fermiers avait au moins une trentaine de poules. Les trafiquants de fourrure et les missionnaires en amenaient même dans leurs missions ou postes de traite. Les poulets étaient castrés et engraissés pour l’hiver. On les abattait au début décembre pour en avoir en hiver. On les mangeait rôtis en compagnie d’un morceau de bœuf et de porc. Ou seuls, cuits au four, entourés de légumes. Les poules abattues en automne étaient plutôt bouillies pour faire les bouillons de relevailles donnés aux femmes qui relevaient d’un accouchement ou aux gens malades. On en faisait aussi des ragouts et des pâtés. Les restes de poulet ou de poule étaient cuisinés en casseroles avec du riz ou en soupes-repas avec des pâtes maison comme les glissants ou les catalognes.