Les ragouts de veau en cubes au four
Ce plat a une lointaine origine germanique, car ce sont les anciens peuples germains qui nous ont initiés à la consommation du veau. Cette consommation s’est particulièrement développée en Allemagne, en Autriche, en Lombardie italienne, en Picardie, en Alsace et en Lorraine. On consommait le veau qu’on ne voulait pas garder, faute de place. On se retrouvait alors, au début de l’été, avec du veau de lait, et en automne avec du jeune taureau et de la jeune taure qu’on ne pouvait garder en étable, pour l’hiver, faute de place. Pour cette raison, le veau prenait alors beaucoup de place dans les repas de ces périodes de l’année. Au début de l’hiver, le gel permettait de conserver du veau pour tout l’hiver; le veau était donc cuisiné en rôti avec du porc et du bœuf, en ragout sur le feu ou en ragout au four. Au Québec, on le consommait surtout en ragouts sur le feu. Mais avec l’arrivée d’immigrants européens d’Autriche, d’Allemagne ou de Hongrie, on s’est mis à faire des ragouts de veau en cubes, au four, qu’on parfumait avec de la marjolaine comme en Autriche ou avec du paprika, comme en Hongrie. Comme le veau coute très cher, aujourd’hui, ces plats sont devenus des plats de fête, chez nous.