Les pizzas garnies, en lunch
Les pizzas sont des repas très modernes mais dont l’histoire est particulièrement ancienne, sinon préhistorique. On a découvert des pains plats de forme ronde dans des grottes de la mer baltique qui dateraient d’au moins 10 000 ans. Les Vikings qui ont conquis le sud de l’Italie vers l’an 1 000 de notre ère, auraient apporté les pizzas aux Siciliens. Ils faisaient alors des pains plats ronds qu’ils tartinaient de beurre et garnissaient de fromages ou de viandes. C’est l’ancêtre de leur smørbrød contemporain. Plusieurs peuples de l’Europe et du Moyen-Orient faisaient ce pain plat garni. Les Siciliens gardèrent le pain viking dans leur patrimoine jusqu’au XVII e siècle où ils commencèrent à le couvrir de sauce tomate aromatique que les Espagnols leur avaient apportée du Mexique, au début du XVIe siècle. -- La Sicile appartenait aux Espagnole en 1492. -- La pizza devint une entrée diversifiée dans chaque région d’Italie du Sud. Elle traversa en Amérique à la fin du XIXe siècle ou des Italiens la transformèrent pour l’adapter au gout et à l’abondance américaine. On la chargea alors de légumes, de charcuteries, d’herbes et de fromage. En Italie, elle est restée modeste et moins abondante. On la garda en entrée alors qu’en Amérique, elle devint tout le repas qu’on allait chercher au coin de la rue, chez l’Italien. Au Québec, on imita les grandes pizzas classiques comme la Napolitaine, la Margharita, l’Hawïenne, et l’on en créa des centaines d’autres en les garnissant avec nos produits locaux. Le premier juillet, lors du grand déménagement des Montréalais, la pizza est ce qui se vend le plus comme lunch. Les pizzérias font alors des affaires d’or.