Le caramel et ses sous-produits
Le terme caramel nous vient de l’espagnol caramelo. Il serait traversé en France à l’époque des Croisades, au moment où tout le sud de l’Espagne appartenait aux Arabes. Ce sont effectivement les Arabes qui ont été les premiers hommes à cultiver la canne à sucre pour en tirer le sucre et ses produits dérivés. Et les Arabes ont continué, après les Croisades, à faire du commerce avec les Européens en leur envoyant du sucre et des épices. Le caramel dur faisait partie des denrées rares achetées exclusivement par les riches et les rois, en Europe. Lorsque la France envoya ses premiers colons et religieux au Québec et en Acadie, le sucre était encore considéré comme une épice dispendieuse qu’il fallait réserver aux malades. Les médicaments faits de plantes amères étaient parfumés aux épices et au sucre pour mieux passer la gorge. On commença à faire du caramel après la Conquête lorsque le sucre devint plus abordable. Les Écossais, en particulier, développèrent des habiletés pour faire du bon caramel et de la bonne sauce au sucre brun qu’ils appelèrent sauce au butter scotch. Vers la fin du XIX e siècle, on enseigna aux jeunes filles à faire du caramel, dans les premières écoles de cuisine. Par la suite, la sauce au caramel et la crème brulée devinrent des incontournables de cette sucrerie. On trouve plusieurs produits à saveur de caramel, aujourd’hui, dont des gelées, des crèmes, des bonbons, des pépites de caramel pour mettre dans des biscuits ou des galettes, etc.