Le café
Selon la légende, le café aurait été découvert par un berger éthiopien qui aurait constaté que ses chèvres étaient beaucoup plus alertes lorsqu’elles se nourrissaient des fruits du caféier. Une autre légende raconte qu’un berger aurait découvert le café lorsque des baies de caféier séchées seraient tombées par accident dans son poêlon en train de réchauffer ; c’est ainsi que serait née la torréfaction du café. Quelle que soit la vérité sur la découverte du café, c’est dans la province éthiopienne de Kaffa qu’on commença à faire sécher des baies de café, au VIe siècle de notre ère; d’où le nom de café. Puis on le transporta au Yemen, de l’autre côté de la Mer rouge, dans le port de Moka, afin que les marins puissent le livrer au port de Suez, en Égypte, où les chameaux prenaient la relève pour le transporter au Caire et à Alexandrie. C’est au Yémen qu’on a commencé à cultiver le café, au XVe siècle parce que le café sauvage ne suffisait plus à la demande grandissante dans le monde arabe et musulman. C’est finalement le sultan ottoman qui en répandit l’usage en construisant l’empire ottoman, au XVe siècle. Les premiers établissements où l’on servait du café furent ouverts par 2 Syriens sous le règne de Soliman le Magnifique, en 1554-1555. En 1630, il y avait 1 000 cafés au Caire où les hommes pouvaient regarder des danseuses et discuter politique. Le café est passé en Europe, au XVIIe siècle, par l’intermédiaire des marchands d’épices de Venise, d’Amsterdam, de Londres et de Marseille. C’est le sultan Soliman qui en apporta le premier à Louis XIV, en 1665. Et le premier café parisien est apparu en 1686 ; il s’appelait le Procope. C’est en 1689 que les inventaires de la Place Royale révèlent la présence de café au Québec. Mais ce café était très dispendieux et réservé à la bourgeoisie. C’est lorsque on commença à recevoir du café planté dans les Antilles que les prix baissèrent de façon importante et que les gens purent commencer à s’en procurer. On le réservait habituellement au dimanche, se contentant, pour les jours de semaine, de faire du simili-café avec du pain, des betteraves, des gourganes que l’on faisait noircir dans le poêlon, à sec, avant de le réduire en poudre. Je vous signale aussi, qu’au XXe siècle, plusieurs tentèrent avec succès de planter du café sur la Côte-du-Sud et dans le Centre-du-Québec.